dimanche 17 mai 2015

Et j'ai lu

Les Outrepasseurs


-Titre : Les Outrepasseurs, Les Héritiers
-Auteur : Cindy Van Wilder 
-Éditeur: Gulf Stream
 -Genre : littérature fantastique jeunesse
-Résumé : Peter, un adolescent sans histoires, échappe de justesse à un attentat et découvre que l’attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d’un mystérieux Noble, il fait la connaissance avec les membres d’une société secrète, les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie…

Après nombre de critique favorable, de bouche-à-oreille positifs, il est temps de se plonger dans cet univers qui nous ouvre les bras : Les Outrepasseurs. Dès le début on est intrigué par cette couverture magnifique et pourtant très simple. Et la magie opère immédiatement.

On suit Peter, jeune garçon de 18, selon toute vraisemblance, qui après un attentat chez lui, découvre une société secrète dont il est l’un des descendants qui ont le pouvoir après une malédiction de se transformer en certains animaux. Lui, ainsi que d’autres jeunes, sont alors convoqués pour découvrir les origines de leurs familles.

Par où commencer ? Cindy Wilder possède une plume magique, poétique et très envoûtante. La manière dont elle écrit son histoire est très innovante car c’est une histoire dans une histoire. Peter, le héros de l’histoire, n’est qu’un personnage miroir dans ce premier tome ou l’on découvre les origines des Outrepasseurs.

On y découvre qui étaient les premiers Outrepasseurs et leurs histoires. Peter et les autres personnages ne sont qu’au second plan. Des pauses dans l’histoire des origines qui permettent aux lecteurs de respirer et d’intégrer les informations.

Peter, utilisé comme personnage miroir, est peu développé ce qui est normal car le tome ce concentre sur le passé. C’est une façon originale de découvrir le passé des héros que l’on doit suivre, alors que normalement on découvrait leurs passé petit à petit, on découvre tout de la première génération. 

Et bien que l’on ne ressente rien de particulier pour Peter, beaucoup d’empathie se développe pour Niels et les autres. On développe la même colère, la même tristesse, la même rage. C’est très impressionnant, très poignant. On découvre aussi « les ennemis », les fés. On nous présente des personnages suivant leurs propres désirs et leurs propres plans. Au point qu’on ne sait pas où ce placer, qu'on ne discerne pas les méchants des gentils, personne n’est tout blanc ou tout noir.

Le seul bémol découvert est le manque de développement des personnages du présent et les chapitres très courts qui leurs sont accordés bien que cela serve l’histoire.

Un roman à la plume magnifique et vibrante, une façon de raconter une histoire originale, des personnages attachants et intriguant. Ce sont tous les ingrédients nécessaires pour nous promettre un tome extraordinaire et une suite spectaculaire. Une trilogie incontournable et un splendide coup de cœur.

19/20


mardi 12 mai 2015

Et j'ai lu

Brotherband


-Titre : Brotherband, frères d’armes
-Auteur : John Flanagan
-Éditeur français : Hachette Romans
-Genre : Fantasy jeunesse
-Résumé : En Skandie, il n’y a qu’une façon de devenir un guerrier : prouver qu’on est le meilleur. Hal n’est qu’à moitié Skandien : sa mère vient d’Araluen, patrie des légendaires Rodeurs. Il lui faudra donc fournir deux fois plus d’efforts pour prouver sa valeur. Nommé chef des « Hérons », Hal se lance avec son ami Stig et d’autre laissé pour compte dans un entrainement intensif. Au menu : épreuves de force, de course et de réflexion.


Deuxième saga de John Flanagan, c’est avec grand plaisir que l’on replonge dans l’univers d’Araluen. Mais est-ce vraiment que du plaisir ? Entre l’expérience accumulée par l’auteur qui se ressent et les détails qui chiffonnent, il est dur d’avoir un avis positif pour cette saga.

Dans cette nouvelle aventure, nous suivons Hal, jeune garçon à moitié Skandien, rêvant d’être reconnu par ces pairs. Sa seule chance pour cela est de faire partie du Brotherband qui gagnera la compétition de cette année. Accompagné des jeunes rébus de sa ville et de son mentor et ami, Thorn, il décide de montrer sa valeur et qu’il ne faut pas avoir honte de ses origines.

Entre le premier tome d’Araluen et celui de Brotherband, l’on voit immédiatement que John Flanagan a accumulé de l’expérience. Que ce soit dans son écriture ou dans son vocabulaire, qui s’est largement complexité et amélioré.

Pour ceux qui ont aimé la Saga d’Araluen, découvrir la Skandie est un vrai régal, patrie de personnage attachant et rigolo, mais l’enchantement se transforme vite en déception. Dans sa première saga, John Flanagan décrit les Skandien comme des pillards qui ne comptent que sur la force, passent leur temps à boire. Dans Brotherband, les Skandien sont décrit comme des hommes utilisant des techniques de combat, ne buvant jamais de bière ou d’eau de vie, pire buvant de la tisane. Ils sont décrit comme des hommes soit très cons, soit très intelligent.

Les personnages ont eux aussi un côté décevant. Hal, le héros, suit le même parcours que Will, cherchant à prouver sa valeur. Stig, meilleur ami d’Hal, suit le même cheminement qu’Horace. Quant à Thorn, sa personnalité, sa manière d’agir et de penser en fond une copie skandienne de Halt, le mentor Rodeur de Will. Erak, Oberjarl de la Skandie, présent dans la saga d’Araluen comme représentant de sa patrie, est dans cette série l’opposé de ce qu’on a pu connaitre. Dans la première saga, Erak est décrit comme un homme bourru, maladroit, parlant mal, buveur et respectant les gens d’Araluen, en particulier Will et Halt. Dans Brotherband, on nous présente Erak comme un homme autoritaire, réfléchi, parlant avec distinction et méprisant complètement Araluen.

Brotherband est une saga montrant du potentiel mais possédant de nombreux points négatifs. Cela reste un grand plaisir de retrouver  l’univers découvert dans la saga d’Araluen malgré les détails et les incohérences qui peuvent chiffonner, on ne souhaite que du courage et une bonne continuation à John Flanagan dans cette nouvelle série.


15/20

lundi 4 mai 2015

Et j'ai lu

Légendes de la Garde


-Titre : Légendes de la Garde
-Auteur : David Petersen
-Editeur français : Gallimard
-Genre : Comics
-Résumé : Depuis la nuit des temps, La Garde protège les souris des milles dangers qui menacent leur existence. Trois de ses membres les plus prometteurs, Kenzie, Saxon et Lieam, découvrent lors d’une mission de routine un noir complot ourdi dans la ville de Barkstone. Trop tard ! Lieam est fait prisonnier, les deux autres sont laissés pour mort aux portes de la ville et une armée traîtresse marche déjà vers Lockhaven, la légendaire forteresse de la Garde.



Imaginé un monde dénué d’hommes, un monde sauvage et dangereux où il faut se battre chaque jour pour sa vie. Un monde ou la race la plus évolué est celle des souris. Aiguisez vos aiguille et vos épées et venez voyager aux cotés des chevaliers de la Garde.

Les Légendes de la Garde nous racontent les aventures d’un groupe de souris téméraires et prometteuses, ayant promis de protéger leur peuple contre les mille périls qui les menacent. Nous suivons Kenzie et Saxon, chevaliers expérimentés, et Lieam, nouvelle recrue, devant faire face à une rébellion. En tout cas cela n’est que le point de départ, vu que l’histoire va rapidement au-delà de cette intrigue pour nous faire découvrir un univers immense.

Certains pourrait être rebuté par l’épaisseur des tomes, mais les ouvrages contiennent peu de textes, l’ambiance et l’univers étant transmis à travers de très beaux dessins colorés, aux tons aquarelles. On passe rapidement d’une pluie à une ville souterraine, d’une lune blanchâtre à une forêt aux couleurs chaudes. Les dessins nous font bien ressentir la petitesse des souris, au point de se sentir aussi démunie qu’elles. C’est un émerveillement pour les yeux !

Les personnages sont assez adorables et le peu de textes suffit de comprendre les caractères de chacun : la sourie téméraire, le vieux mentor grincheux et sage… Ils sont pourtant très mignons et très attachants.

J’ai déjà vu des romans et des BD utilisant des animaux comme personnages mais utiliser des souris et tout montrer de leurs points de vue, c’est bien la première fois que je vois cela dans un livre. Je ne dis pas que ça n’existe pas, mais on humanise souvent les souris en leur donnant une taille humaine et un univers lui aussi très humain, ce qui enlève du charme à l’idée. Il est d'ailleurs aussi sorti un jeu de rôle adaptant le comics et qui permet un nouveau point de vue de l'univers.

Un comics à l’idée original, à l’histoire entraînante et aux personnages adorables. Aux dessins sublimes et à l’ambiance envoûtante. Une petite merveille de trois tomes pour l’instant que je conseille vivement.


18/20