lundi 31 octobre 2016

Harry Potter et l'Enfant Maudit

Titre : Harry Potter et l’enfant maudit
Auteur : John Tiffany et Jack Thorne
Éditeur : Gallimard jeunesse
Genre : aventure, Fantasy, jeunesse
Résumé : Etre Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il travaille au cœur des secrets du ministère de la Magie. Marié et père de trois enfants, Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, tandis que son fils Albus affronte le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Quand passé et présent s’entremêlent dangereusement, père et fils se retrouvent face à une dure vérité : les ténèbres surviennent parfois des endroits les plus inattendus.

Harry Potter, un nom et un univers qui nous ont fait rêver pendant des années à travers des livres, des films ou des parcs d’attraction. Alors quand une nouvelle aventure nous est promise c’est la frénésie qui s’empare des fans. Mais malheureusement pour n’obtenir qu’une déception amère et un terrible sentiment de trahison.


Cette huitième histoire, écrite et mise en scène par John Tiffany et Jack Thorne, ce passe vingt-deux ans après la Bataille de Poudlard. Harry, devenu adulte, père et chef du département de la Justice Magique, a énormément de difficulté pour communiquer avec son second fils Albus Severus Potter. Et ce dernier, considérant que son père n’a fait que des erreurs, décide de remonter le temps pour changer l’une d’entre elles, la mort de Cédric.


Et dès cet instant, on sort complètement de l’histoire. Le choix de la personne à sauver est en lui-même illogique. Albus préfère ressusciter un garçon dont il ne sait rien plutôt que les parents de Teddy Lupin ou son oncle Fred Weasley, qui font tous partis de ses proches. La logique et le caractère du héros sont exaspérant et rappellent fortement Harry lui-même adolescent, principalement lors du tome 5.


La totalité des anciens personnages n’ont subi aucune évolution et on a l’amère impression de les voir évoluer comme s’ils avaient encore 15 ans, ce qui est vraiment très agaçant. Seul Drago Malfoy a subi une évolution logique et ses répliques mordantes envers Harry sont très plaisantes. Scorpius est aussi un personnage très intéressant, assez bien écrit, et sa relation ambiguë avec Albus, bien que ratée, est très agréable à lire. Il est terriblement dommage que les auteurs ne soient pas allé jusqu’au bout de la relation homosexuelle qu’ils installaient entre Scorpius et Albus, à croire qu’ils ne l’ont pas assumé et ont donc préféré l’annulé à 
trois scènes de la fin.

La pièce possède pourtant de bonnes idées. Le monde alternatif ou Voldemort gagne est très crédible et sombre à souhait même si la présence de Rogue est illogique, le professeur étant mort avant la victoire de Harry. Il est très agréable de voir la recherche effectué pour le créer. Faire de Cédric un mangemort et la cause de la défaite d’Harry aurait pu aussi être très bien si cela avait été fait correctement, mais avec tous les évènements précédents, on n’y croit malheureusement pas. De plus, de nombreuses fanfictions sont bien mieux construites et écrites que cette huitième histoire.


C’est vraiment dommage que malgré les bonnes idées, rien ne fonctionne correctement et que toutes ces idées risquées soient abandonnée rapidement, comme des promesses non tenues. Malgré cela, « Harry Potter et l’enfant maudit » n’est pas une histoire à lire mais bien à regarder, car sur scène, il ne fait pas de doute que cela doit être magnifique.



12/20

samedi 15 octobre 2016

Les Guerres du Miroir

Titre : Les guerres du Miroir, Alice en exil
Auteur : Frank Beddor
Éditeur : Bayard Jeunesse
Genre : Fantastique, Réécriture
Résumé : A l’âge de sept ans, Alyss sait déjà qu’elle sera reine du Pays des Merveilles. Mais le conte de fées vole en éclats, comme un miroir qui se brise. Sa démoniaque tante Redd déclenche une guerre sans merci pour prendre le pouvoir, et Alyss assiste, impuissante, à la mort de ses parents.
Elle n’a plus d’autre choix que de trouver refuge dans notre monde, en Angleterre, et d’oublier le sien. Adoptée par une riche famille, Alyss deviendra Alice, une sage jeune fille promise à un prince. Puis un jour, un inconnu vient la chercher en la suppliant de revenir. Découvrant son pays dans un triste état, elle se lance à la conquête du trône, avec l’aide du chapelier Madigan, du précepteur Bibwit Harte, de la Tour blanche et de Dodge, son ami d’enfance assoiffé de vengeance…

Dix ans après sa sortie en librairie, c’est une réécriture pleine de surprises, à découvrir ou redécouvrir, comme on les aime que l’auteur nous promet.

De la surprise car Les guerres du Miroir sont d’une originalité époustouflante. Frank Beddor nous propose une réécriture du conte d’Alice au Pays des Merveilles beaucoup plus sombre et réaliste mais en même temps plein d’imagination et de féerie. Dans cette réécriture, nous suivons Alyss de Cœur, héritière au trône du Pays des Merveilles, qui voit sa vie basculer en cauchemar et qui est obligé de s’exiler sur Terre, à Londres en 1880, jusqu’à être en âge de reprendre le trône qu’y lui a été volé.

Les personnages de Frank Beddor sont hauts en couleurs et attirant. Alyss, bien qu’elle puisse être parfois horripilante, est attachante et drôle. Le Chapelier, présenté comme une garde du corps invincible, est charismatique et mystérieux. Les autres personnages, plus secondaire dans le tome 1, sont tous aussi très attachant.
La partie se passant en Angleterre, où l’on voit grandir Alyss est certainement la moins intéressante, les meilleurs passages étant la quête du Chapelier pour retrouver Alyss et la guerre au Pays des Merveilles.

Difficile de trouver des points négatifs sur une telle œuvre aussi féerique et pourtant très sombre, aux personnages attachants et tous différents et originaux. L’auteur n’hésite pas à dépasser les limites de la réécriture en inventant des personnages n’existant pas de base dans l’œuvre original.

Une trilogie originale et féerique qui nous fait voyager dans un monde magnifique et sombre pour suivre des personnages attachants et charismatique. Une trilogie pleine d’aventure et de merveilleux impossible à lâcher avant la fin.

19/20

samedi 1 octobre 2016

Rock War Tome 1

Titre : Rock War
Auteur : Robert Muchamore
Éditeur : Casterman
Genre : Musique, littérature jeunesse
Résumé : Jay, Summer et Dylan ne se sont jamais rencontrés. Pourtant, ils partagent le même rêve de gloire. Le premier ne vit que pour son groupe de rock. La deuxième possède une voix à couper le souffle. Le troisième a de la musique plein la tête et des mains de virtuose.

Malgré une couverture qui n’attire pas particulièrement, Robert Muchamore nous invite dans une histoire haute en couleur et captivante.

Dans cette nouvelle saga, très différente de Cherub, Muchamore nous fait découvrir les vies très différentes de Jay, Summer et Dylan qui ont chacun une approche et une relation avec la musique très opposée. Avec Jay qui ne vit que pour la musique et son groupe mais que personne ne prend au sérieux, Summer qui se retrouve plus ou moins embarquée de force par ses nouvelles amies et Dylan qui est autant un génie de la musique qu’il n’est paresseux, ce sont trois façons de vivre la musique et d’envie de rêve qui nous est présenté.

Les Personnages sont captivants et passionnants. Leurs vies sont toute une aventure, comme ce l’imagine la plupart des adolescents de leur âge. Chacun à une vie tout à fait envisageable, sauf peut-être Jay dont la vie de famille est sacrement tiré par les cheveux. Ils donnent en tout cas envie de vivre la même vie et expérience qu’eux, même s’ils semblent tous être des enfants/ados à problèmes comme s’il n’existait que ce genre d’adolescent.

Le style de Muchamore reste simple et ciblé pour la jeunesse mais il manque cruellement en début de chapitre un moyen de savoir quel personnage nous suivons car il y a beaucoup de lieu et de choses à enregistrer et il peut être dur de s’y retrouver. Mais Muchamore nous plonge tout de même dans un univers coloré et énergique.

Malgré une couverture peu attrayante, l’auteur nous fait découvrir une histoire pleine d’humour et d’amitié dans un univers musical coloré et envoûtante. Tout a fait le genre de roman estivale pour aborder la rentrée avec bonne humeur.

15/20