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dimanche 13 novembre 2016

Lettre de consolation à un ami écrivain

Titre : Lettre de consolation à un ami écrivain
Auteur : Jean-Michel Delacomptée
Éditeur : Robert Laffont
Genre : Essai, littérature française
Résumé : « Evidemment,
il y a de quoi sourire. Il existe aujourd’hui des problèmes plus considérables. Le pays marche de travers, il a d’autres chats à fouetter que de s’étendre sur les douteux mérites de sa production romanesque. Excepté un quarteron de lecteurs en retraite, d’écrivains dépités de leur peu d’exemplaires vendus, de journalistes le nez au vent et de libraires guetteurs de messies, qui s’inquiète de ce qui nous captive, vous, moi, et encore quelques autres ? Précisément c’est tout le problème. »
Cette Lettre s’adresse à un ami écrivain désespérée de n’avoir obtenu aucune critique ni audience pour son dernier livre, pourtant magnifique. Elle vise à comprendre et à faire comprendre pourquoi des œuvres puissantes restent confinées dans l’ombre, alors que des textes médiocres connaissent un grand succès.

 Lettre de consolation à un ami écrivain n’est absolument pas le genre de livre qu’on se met à lire par hasard ou curiosité mais bien parce qu’on a voulu connaitre l’avis de l’auteur sur la littérature et il est difficile d’en donner un avis constructif quand on débute dans la lecture d’essais.

Cette « lettre », écrite par Jean-Michel Delacomptée, s’adresse à l’un de ses amis, lui aussi écrivain, qui souhaite abandonner son métier, dégoûter par le peu de cas que l’on fait à sa littérature, dans l’espoir qu’avec cette lettre Delacomptée le persuade de continuer à écrire d’autres œuvres. 
Dans cette lettre, Delacomptée donne un coup de poing accusateur dans la littérature contemporaine qu’il accuse d’être connu uniquement grâce à la médiatisation. Il accuse les journalistes, les prix littéraires, les auteurs et les lecteurs de ne plus savoir faire la différence entre une littérature presque « mondaine » et une littérature désuète et fade. Cette lettre est une suite d’accusations accompagnée de nombreux arguments valables ou non selon les points de vus du lecteur.

Mais cette lettre, c’est aussi une déclaration d’amour à ce que l’auteur nomme « la vrai littérature », il y explique ce qui lui plait dans cet art et pourquoi elle devrait être acclamée, publiée et lue par un bien plus grand nombre. Un amour qu’il partage avec de nombreux auteurs et qu’il veut nous partager en citant nombre d’œuvres qu’il considère comme littéraire.

Bien que certains termes comme « vrai critique » ou « authentique écrivains » peuvent faire grimacer bon nombre de personnes, car après tout qui est réellement Jean-Michel Delacomptée pour ce permettre un tel jugement sur certains métiers du livre, cet ouvrage est une excellente ouverture et intronisation à la profonde littérature, celle qui n’est connue que par peu de gens, les plus grands.

Je conseille cette œuvre particulièrement aux étudiants en Lettres et aux amoureux de la littérature « traditionnelle » qui trouveront qui plus est dans ses pages nombreux titres pour continuer à assouvir leur curiosité et leur savoir.


13/20

vendredi 8 juillet 2016

Et j'ai Lu

La Nuit des Enfant Rois

Titre : La nuit des Enfants Rois
Auteur : Bernard Lantéric
Éditeur français : Livre de Poche
Genre : Littérature française
Résumé : Cela se passe une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept, ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur coté…
Alors, s’ils étaient huit, le monde seraient à eux et ce serait la nuit, la longue nuit des enfants rois.


Une bombe littéraire que nous offre Bernard Lantéric, indécrochable, incroyable, addictif. Un classique qui offre une bouffée d’air frais.

La nuit des enfants rois nous fais suivre Jimbo Farrar, le héros, un jeune homme génie qui découvre un jour grâce à un programme informatique ultra sophistiqué l’existence de sept enfants super-génie, et lié inconsciemment les uns aux autres. Jimbo décide alors de les rencontrer et de tout faire pour les faire se rencontrer entre eux. Mais quand arrive enfin ce jour, tout dérape et les Sept décident d’utiliser leurs intelligences pour se venger du monde.

Et mon dieu, quelle merveille ! Aussi bien sur le style, l’histoire ou les personnages. Tout y est génial. S’il peut être un peu difficile de suivre les pensées de Jimbo, et que le départ est un peu dur a prendre, on se délecte de chaque page, on adore les personnages et on déteste les Sept. Bien que la relation entre Jimbo et Mélanie soit difficile à comprendre, on ne sait pas s’ils sont amants ou juste ami, chaque personnage à son importance, ses faiblesses et ses forces. Les meilleurs moments sont certainement quand on suit les pensées des Sept, ou l’écriture devient beaucoup plus froide et distante avec le lecteur pour souligner la froideur des Sept face aux mondes.

Bernard Lantéric à un style d’écriture puissant, entraînant qui nous tient en haleine. A la fin, on en vient à ce dire « pourquoi est-ce si court ». Un pur chef d’œuvre d’écriture, d’imagination.
Une lecture de pur bonheur intense trop court. Un incontournable de la littérature qui donne envie de voir en plus l’adaptation en animation « Prodiges ».

18/20